Monnaie de Paris : Face au mépris de la direction, la grève continue...
Depuis le mardi 19 mars 2024 une partie des salariés du site sont en grèves par suite de NAO très ambiguës cette année sans que le Président Marc Schwartz ne soit présent une seule fois lors des quatre réunions. Ci-joint la déclaration liminaire de l’UGICT lors du CSE du 26/03/2024.
La production dans plusieurs secteurs est à l’arrêt depuis 15 jours.
L’UGICT-CGT s’est associé fraternellement au côté de la CGT Paris dans le mouvement des salariés parisiens en lutte pour la reconnaissance de notre investissement professionnel pour la Monnaie de Paris.
Après 10 jours de grève et un entretien avec deux des administrateurs de la Monnaie de Paris venus chapoter la réunion bilatérale, le protocole de sortie de grève du Président Directeur Général est le suivant.
- Premièrement : la Direction prend l’engagement que la DRH étudiera en détail les cas de salariés n’ayant pas eu d’augmentation individuelle depuis 3 ans. C’est un engagement fort du Président que la DRH fasse donc cette année le travail qu’elle fait tous les ans dans le cadre des NAO individuelles.
- Deuxièmement : une prime de partage de la valeur d’un montant de 400 € brut sera versée sur la paie du mois d’octobre 2024 mais sera prise en compte dans le cadre des négociation de l’intéressement d’avril 2025. C’est donc ce que l’on comprend être une avance sur prime. En fait l’enveloppe de 800 000 € de l’intéressement sera diminuée de cette prime de partage mais pas à l’Euro près précise-t-elle.
La Direction insiste sur le côté extraordinaire de cette proposition de sortie de crise. Elle est au maximum de ce qu’elle peut faire. Et de rajouter, si d’aventure, la prime d’intéressement ne se déclenchait pas en 2025, il ne demandera pas le remboursement de la prime de partage des valeurs aux salariés !
La Direction a tellement conscience de cette mascarade de sortie de crise qu’elle a, dans le même temps qu’elle nous recevait jeudi dernier, annulé la soirée d’inauguration de l’exposition devant recevoir Mme la Ministre Oudéa-Castera et le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024 M. Estanguet. Méprisant pour les grévistes, et méprisant pour le travail des camarades de la Culture et de la Communication.
4.4 millions de résultats nets, des quantités de cabinet conseil, 257 000 euros de salaire annuel, la vie est belle au quatrième étage du palais ouest de la Monnaie de Paris.
Pour ce qui est du mal travail, et du sentiment de déclassement des collaborateurs, la Direction a pleinement conscience des ravages de sa gouvernance en termes d’organisation depuis cinq ans et s’assure des services du meilleur cabinet conseil pour y remédier, celui-là même qui co-oeuvrait il y a cinq ans : 100 000 euros débloqués en 72 heures début décembre.
Ceci après la déferlante médiatique sur la prise de décision de Marc Schwartz d’octobre 2023 qui a coûté près d’un million d’euros à la Monnaie de Paris, prise de décision qu’il fait rejaillir sur toute l’entreprise dans sa communication externe comme un dysfonctionnement interne !
Marc Schwartz joue le pourrissement de la situation, tente de priver les salariés de la fierté d’œuvrer pour ces olympiades ; il foule aux pieds les valeurs de celles-ci : excellence, respect, courage, détermination.
Par ce communiqué, nous demandons l’intervention d’un médiateur afin de redonner à notre entreprise les moyens de réussir et de sortir de ce conflit.
Notre démarche est soutenue par Sophie Binet, notre secrétaire générale de la CGT, qui était avec nous, le jeudi 4 avril 2024 dans nos locaux syndicaux de 14h30 à 15h30 afin d’échanger avec les salariés et en présence de la fédération des finances CGT avec un soutien financier pour le mouvement de mobilisation.
Paris, le 4 avril 2024
