Amiante : la santé des agents n’est pas la priorité de Bercy !

Les restructurations en cours un peu partout ont bien évidemment des conséquences sur les conditions de travail et induisent une forte progression de la souffrance au travail. Mais, moins visible, les déménagements qu’elles entrainent ont pour conséquence d’augmenter fortement l’exposition des agents à l’amiante. Les directions ignorent avec le plus grand mépris les règles concernant ce poison. Amiante et restructurations : c’est la double peine !

Bercy et le secteur financier semi-public sont secoués par des vagues successives de restructurations. La conséquence visible, c’est bien sûr l’explosion de la souffrance au travail. Mais dans le même temps, ces bouleversements conduisent à des aménagements de locaux, à des déménagements et des regroupements dans d’autres bâtiments. Beaucoup contiennent de l’amiante et nous savons que leurs Dossiers techniques amiante (DTA) sont souvent sommaires, incomplets et rarement mis à jour. Alors, les avancées d’ordre réglementaire sont ignorées : établissement d’un diagnostic amiante avant travaux et ensuite un plan de retrait des matériaux amiantés dans les 2/3 des sites ministériels qui en comportent.

Tout ceci prend du temps ! Tout ceci coûte de l’argent ! Bercy et le semi-public ont donc fait un choix : réaliser les réorganisations coûte que coûte. Ils traitent par dessus la jambe l’obligation d’information des comités techniques, des comités d’entreprise et des CHSCT sur l’amiante. L’information des salariés sur les risques liées à ces travaux sauvages est oubliée.

Ainsi, aux difficultés des personnels s’ajoutent les risques de nouvelles contaminations à l’amiante. La traçabilité des expositions à l’amiante est délibérément occultée par les Directions au mépris de leurs obligations réglementaires. Dans le futur, se posera inévitablement la question de la reconnaissance des maladies provoquées pour des expositions non-documentées. Alors même qu’aujourd’hui encore, les administrations font trainer en longueur les procédures d’indemnisation pour des expositions reconnues  !

Partout, il faut se mobiliser pour imposer, avec vos mandatés en CHSCT et vos élus en comité technique, une vraie prise en compte du risque amiante dans les travaux.

N’hésitez pas à faire valoir, avec vos représentants syndicaux, les droits d’alerte et de retrait en cas de travaux sauvages, de poussières suspectes, de chantiers non-protégés... Exigez une signalétique claire et lisible sur tout matériau aimanté ! Refusez de travailler au contact de ces matériaux  ! L’amiante est un poison invisible, ne jouez pas avec votre santé !

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