2e rapport annuel du COR : les solutions existent pour garantir de bonnes retraites

Le Conseil d’orientation des retraites vient de présenter son second rapport annuel.

Il faut en effet rappeler que, depuis la loi du 20 janvier 2014, le COR doit adopter avant le 15 juin de chaque année un rapport destiné au Comité de suivi des retraites.

Plusieurs articles de presse, rédigés à la va-vite sur la base de fuites avant la tenue de la réunion du Conseil ont accrédité l’idée que la situation des retraites s’était encore aggravée, laissant entendre que les réformes de 2010 et de 2013 n’avaient pas été assez dures.

La réalité est toute autre. Les résultats présentés dans le rapport, et qui sont comme à l’accoutumée le produit d’un travail important, sont en réalité très proches de ceux présentés l’année dernière.

Le besoin de financement fin 2013 représente 0,4% du PIB, (dont 0,2% au titre du fonds de solidarité vieillesse ce qui montre que le problème tient largement au chômage). Ce besoin de financement peut être rapproché des cadeaux faits au patronat (exonérations de cotisations sociales, CICE, pacte de responsabilité…) qui représentent au total environ 10% du PIB.

Le rapport montre, comme celui de l’année dernière, qu’avec un taux de croissance de l’ordre de 2% à partir de 2020, et un taux de chômage de 4,5%, les retraites reviendraient à l’équilibre à partir de 2025 (2030 avec un taux de croissance de 1,5%).

Si le rapport relève que les retraites moyennes vont continuer à croître, en valeur absolue, il souligne l’ampleur considérable de la baisse du taux de remplacement à la liquidation, qui passerait en dessous du plancher de 66,6% prévu par la loi du 20 janvier 2014.

Ce constat conforte donc les analyses de la CGT.

Il est possible de garantir à tous de bonnes retraites, à condition :

  • D’augmenter les salaires, base du financement des retraites et de l’acquisition des droits ;
  • De réaliser l’égalité salariale femmes/hommes : une étude de la CNAV a montré que si on se fixait un objectif d’égalité salariale en 10 ans, cela rapporterait 10 Mds€ de ressources nouvelles à la CNAV dès 2020 ;
  • D’alléger le coût du capital, qui est la cause principale de la faiblesse de la croissance économique, du chômage massif et de l’atonie de l’investissement.

Un changement de logique économique basé sur ces orientations permettrait un retour au plein emploi et de porter un coup d’arrêt à la baisse du taux de remplacement en revenant à une indexation des pensions sur les salaires (au lieu de l’indexation sur l’inflation – qui n’est même pas réalisée, rappelons-le, en 2015).

Article publié sur www.cgt.fr

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